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Pourquoi vous n'arrivez pas à trouver l'amour? Ces attentes irréalistes qui vous jouent des tours

Dernière mise à jour : 23 mai

Je reçois souvent en séance des personnes intelligentes, sensibles, impliquées dans leur développement personnel, et pourtant… toujours célibataires. Elles viennent me voir en me disant :« Je ne comprends pas, je fais tout ce qu’il faut et je n’arrive pas à rencontrer quelqu’un avec qui ça fonctionne. »


À mesure que la confiance s’installe, une autre dimension apparaît : derrière ce sentiment d’incompréhension, il y a des attentes. Parfois subtiles, souvent inconscientes. Et bien qu’elles soient profondément humaines, certaines de ces attentes peuvent nous faire tourner en rond dans la quête amoureuse.


Alors, et si ce n’était pas vous qui étiez « trop » ou « pas assez », mais ces attentes, trop rigides ou irréalistes, qui freinaient votre capacité à créer un lien authentique ?


Couple main dans la main en confiance
"On est dans cette quête de perfection qui nous empêche de nous investir, parce que si la personne ne remplit pas tous les critères, on passe à quelqu’un d’autre." Johanna Quérin - Interview Femme Actuelle du 1 avril 2025


L’attente que l'Autre guérisse nos blessures

Il arrive que l’on cherche l’amour comme on cherche un remède : pour combler un vide, panser une blessure, apaiser une peur de solitude ou un manque d’estime. Dans ce cas, la relation devient un besoin vital, et l’Autre est chargé – inconsciemment – de réparer ce qui n’a pas été guéri.


Ce n’est pas à l’Autre de venir guérir nos blessures, parce qu’il vient appuyer, parfois trop souvent, là où ça fait mal. Là où c’est encore vivant, fragile, non résolu. C'est à nous de panser nos propres blessures au contact de notre partenaire. C’est là notre responsabilité de prendre soin de nous dans la relation. De nous poser les questions : Pourquoi ça me fait si mal? Comment guérir auprès de toi pour ne pas souffrir davantage?

Et lorsque c’est fait en conscience, avec engagement, la relation peut enfin nous transformer et nous libérer.



L’attente que l’amour soit fluide, évident, parfait

C’est une croyance très ancrée : si c’est la bonne personne, alors la relation sera fluide et harmonieuse. Pas de doutes, pas de complications, pas de disputes. Et si je ressens de la peur ou de la confusion, c’est que ce n’est pas le bon.Alors je risque de remettre en question la relation et de menacer de me séparer pour chercher une personne « qui me convient mieux ».


Mais la réalité de l’amour est bien différente. La relation vient souvent nous toucher dans nos zones les plus vulnérables. Elle réactive nos blessures anciennes, nos mécanismes de défense, notre ambivalence.

Et c’est justement dans ce processus inconfortable que peut naître l’amour responsable : celui qui accepte les imperfections, qui accueille les contradictions, et qui choisit de respecter l'autre dans sa globalité — avec ses zones d’ombre et de lumière.



L’attente que l’autre coche toutes les cases

Aujourd’hui, grâce aux applications de rencontre, nous pouvons choisir notre partenaire comme un produit au supermarché basé sur une liste de critères auquel l’Autre doit répondre. Et gare au vice caché ! Car il n’y a pas de service après-vente dans les relations amoureuses.


Il est essentiel de bien comprendre que nous vivons dans une sociéte de surconsommation. Mais l’amour n’est pas un produit à rendement garanti. La relation demande de l’engagement. Elle implique des frottements, des ajustements, des renoncements parfois.


C’est une rencontre entre deux histoires, deux sensibilités, deux mondes.Ce qui compte, ce n’est pas de cocher toutes les cases, mais bien de sentir que la relation nous nourrit, nous fait grandir, et nous permet d’être pleinement nous-mêmes.


L’attente que l’autre nous donne ce que l’on n’ose pas se donner

Beaucoup de personnes cherchent inconsciemment à recevoir de l’Autre ce qu’elles ne se donnent pas elles-mêmes : de l’attention, du respect, de la douceur, de l’écoute. Quand je lui reproche constamment de ne pas m’écouter, cela peut signifier que je ne suis pas à l’écoute de mes propres besoins.

Mais tant que l’on attend que l’autre vienne combler tous nos manques, on se rend dépendant et attentiste, et on s’expose à une désillusion permanente.

Le point de bascule arrive souvent quand on commence à identifier ses besoins insatisfaits, à les accueillir, puis à mener des actions responsables pour collaborer avec l’autre, sans s’oublier. Cette approche redonne de la liberté et du sens à la relation.




Aujourd’hui, il y a une pression sociale, amoureuse et sexuelle autour du couple. On nous dit qu’il faut réussir sa vie amoureuse, ne pas faire d’erreurs, être épanoui(e), performant(e), heureux(se) en couple…

Je vous invite à sortir de ces injonctions. Les modèles peuvent nous inspirer, mais ils peuvent aussi nous enfermer.

Trouver l’amour, ce n’est pas cocher toutes les cases. C’est avant tout une rencontre avec soi, une réconciliation avec ses parts blessées, un espace de transformation mutuelle.

Quand on cesse de chercher la perfection, on s’ouvre à des relations plus vraies, plus vivantes, et surtout, plus justes.



📌 Cet article est une adaptation enrichie d’une chronique que j'ai rédigé pour Femme Actuelle.


Si vous vous reconnaissez dans ces attentes, vous pouvez me contacter par message à hello@johannaquerin.com ou prendre directement rendez-vous.


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